LA VOIX DU CONTEUR ET SES NUANCES

L'expressivité vocale

 

Tout au long de l’histoire, la voix du conteur va s’accorder, se modeler, s’ajuster selon de nombreux paramètres : personnages, humeurs, dynamiques de l’action, lieux…

Le travail, tout au long de cet atelier, ne consistera pas à produire toutes ces couleurs. Mais plutôt, par de nombreux exercices, à se rendre toujours plus disponible pour que l’histoire elle-même les imprime dans la matière malléable de notre voix.

Alors, comme on peut voir les traces du passage d’un animal sur la terre meuble, l’auditoire percevra les infinies nuances du conte, à travers ces subtiles inflexions de la voix, qui rendent toujours plus palpables les climats, plus clairs les reliefs, plus nettes les images, plus sensibles les saveurs.
 
Pour cela, nous explorerons :

- les dimensions musicales de la parole :

Rythmes ; hauteur ; intensité ; timbre ; choix du langage (mots, syntaxe)…

- la capacité de “conscience sensible et non intervenante” : ce savoir-être qui consiste à se mettre à l’écoute sans surveillance, en accueil de ce qui vient,

- l’art de convier en soi, les différentes couleurs du conte… sans jamais les commander, mais plutôt en sachant les inviter.